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Date de création : 11.12.2008
Dernière mise à jour : 18.12.2017
114 articles


Chapitre 3 - Rêve ou réalité?

Publié le 12/12/2008 à 12:00 par xefanfics
Christa se réveilla un jour plus tard dans une chambre d'hôpital. Une petite chambre, impersonnelle et froide, tout de blanc. Un lit, deux fauteuils en cuir pour accueillir les visiteurs, une table de chevet et un porte manteau. Alors qu'elle découvrait les alentours, elle sentit une main se serrer dans la sienne. Espérant croiser les yeux bleus tant attendus elle se tourna vers la personne qui la veillait. Alexander... Le jeune homme fut très heureux de voir son amie consciente.

« Quand j'ai appris la nouvelle, je suis venu immédiatement. Ces hommes n'ont pas lésiné sur les coups. Le médecin a dit qu'il faudrait un peu plus d'une semaine pour que ton visage reprennent ses formes d'origine. Et tu as eu de la chance, rien de cassé!

- Qui t'as prévenu? demanda Christa.

- Je t'ai appelé hier dans l'après-midi comme prévu, l'un des vigile de l'amphi avait ton téléphone. Il m'a indiqué que tu étais ici.

- Tu ne sais pas ce qui s'est passé?

- Et bien, je n'étais pas là mais on m'a raconté. Cinq gars te sont tombé dessus, je ne sais pas exactement pour quelles raisons. La police est arrivée et les a embarqué alors que les pompiers te menaient à l'hôpital.

- Ah... c'est tout? Au fait, où sommes-nous?

- Ici? On est à Tende.

- Et... tu n'en sais pas plus alors?

- Non, mais le commissaire Goya, je crois que c'est son nom, était sur place. Il a dit à tes vigiles qu'il faudrait que tu passes à l'hôtel de police si tu souhaitais déposer plainte.

- Et ta soeur... commença Christa.

- Quoi ma soeur? Quel rapport avec toute cette histoire? S'étonna Alexander.

- Rien, je voulais juste savoir si ta soeur et tes parents avaient été informés.

- Non, je ne les ai pas mis au courant. D'ailleurs, ils sont décidé d'avancer la date de départ pour l'Australie. Ils partent ce soir. Moi je ne les rejoindrais que dans trois jours comme c'était initialement prévu.

- Ce soir? Déjà? S'exclama Christa.

- Euh oui... annonça Alexander

- Mince... »

Christa se persuada par la suite qu'elle avait peut-être rêvé. Pourquoi Emily serait-elle venue à son secours? Et surtout avec quels moyens?

Alexander se montra fort attentionné envers elle durant le restant de l'après-midi. Il se sentait responsable des évènements. Les agresseurs de Christa avaient agi alors que lui même venait tout juste de la quitter. Son absence lors de cette attaque lui avait comme administré un sentiment d'impuissance profond. La jeune blessée fut touchée par son attitude. Se remémorant l'attaque, elle se souvint des coups qui avaient été portés à son visage et une sensation de malaise la parcourra. Elle devait être défigurée! Et Alexander devait en ce moment-même avoir cette horrible vision devant les yeux! Elle se leva d'un trait avec pour seul but d'atteindre le miroir de la salle d'eau. Elle devait absolument savoir à quel point les traits de son visage étaient enflés.

L'arrivée d'un homme vêtu de blanc l'en empêcha cependant. Il s'agissait du docteur PAVAUX. Il avait pris en charge la jeune femme dès son arrivée. Alors qu'il lui conseilla avec une certaine autorité de retourner tranquillement se reposer, il lui indiqua qu'elles allaient être les suites de cette affaire, médicalement parlant.

«  Souffrez-vous au niveau du visage?

- Oui, mes muscles sont tendus. D'une main quelque peu distraite, Christa effleura son visage avec douceur afin de constater tactilement les dégâts occasionnés.

- Vos yeux vous font-il souffrir?

- Non pas plus que ça.

- Bon, la bonne nouvelle c'est que vous allez bien. Je me réjouis à l'idée que vous vous soyez réveillée aussi rapidement. Nous craignions que votre système nerveux ait été touché. Visiblement, vous n'aurez écopé que de bleus et hématomes. Vous pourrez sortir de l'hôpital dès demain je pense. »

La nouvelle fut effectivement de bonne augure. Christa n'avait qu'une envie dans un premier temps, découvrir enfin les séquelles de l'attaque. Dans un second temps, s'enfuir en toute hâte sur la colline de Cimriez et s'y cantonner jusqu'à ce que son visage ait retrouvé une allure moins cabossé.

Alors qu'elle tentait une nouvelle approche de la salle d'eau, la porte de sa petite chambre s'ouvrit à nouveau laissant apparaître un jeune homme à l'allure plutôt gauche. Il était vêtu d'un pantalon en lin écru et d'une chemisette froissée de couleur noire.

« Arnaud, comment cela se fait-il que vous soyez venu? Murmura Christa à moitié abasourdie.

- Bonjour Mlle Yseult, venez que je vous aide à vous allonger. »

Le jeune homme la conduisit à nouveau sur son lit en prenant bien soin de la couvrir malgré la chaleur ambiante. Christa se maudit elle-même. Elle soupçonna ses visiteurs d'un voyeurisme malsain à son égard. Tout le monde verrait et se délecterait de sa tête de femme battue tandis qu'elle-même n'aurait la faculté de prendre connaissance ni se familiariser avec les bleus et les bosses qui ornaient son faciès.

« Je suis venu voir si ça allait, mais je ne me fais plus le moindre soucis. Vous êtes réveillée! S'exclama le jeune homme.

- Oui je suis réveillée et offre un beau spectacle n'est-ce pas? Bon et bien dans ce cas vous pouvez retourner à vos occupations habituelles Arnaud. Je passerais vous voir dès que je serai rétablie. »

Sur ces quelques paroles assurées, Christa bondit de son lit et accompagna énergiquement son adjoint vers la sortie. Ce dernier eut beau protester, il ne put que céder face à la détermination de sa responsable.
Christa tenta une nouvelle fois de se rendre auprès du miroir de la salle d'eau. Quelle ne fut pas sa déception lorsque enfin elle atteint le lavabo. Aucun miroir ne l'y attendait. Cette déconvenue profonde la frappa de plein fouet. L'ignorance était l'un de ces états qui l'inssuportait. De nature curieuse et impatiente, Christa fut frustrée. Elle fixa Alexander d'un air résigné.

« Tu sais, tu es juste enflée à certains endroits. Bon tes deux yeux sont un peu... violets.. mais sinon...
- Merci de la description... siffla la jeune femme. Pourquoi devrais-je attendre jusqu'à demain, je me sens merveilleusement bien. Tu ne voudrais pas aller voir le docteur afin de lui demander si je peux sortir dès aujourd'hui s'il te plaît? »

Alexander s'exécuta et son action engendra la libération provisoire de Christa. Si des complications venaient à se produire, celle-ci devrait retourner immédiatement voir son docteur.

Malgré l'insistance de son ami pour la raccompagner chez elle, Christa rentra seule. Entrant dans le hall de son loft, elle découvrit tout compte fait le résultat de cette incroyable attaque. En un regard, elle comprit que ses vacances étaient pour le moins condamnées jusqu'à nouvel ordre. Elle se passa longuement de la crème hydratante sur le visage avant d'appeler l'hôtel de police de Nice. Elle demanda à parler au commissaire Goya. Celui-ci lui indiqua la procédure à suivre pour pouvoir déposer plainte contre les agresseurs, chose qu'elle avait l'intention de faire. Comme il lui expliqua succinctement, l'infraction commise le jour de l'attaque était une violence commise en réunion. Il lui informa que les deux vigiles présents deux jours auparavant avaient déposé plainte suite à ces violences.

Christa dût donc se rendre dans un premier temps au services des urgences à Tende afin de se faire faire un certificat médical. Sur ce certificat était mentionné ce que les policiers appelaient les jours d'ITT, soit Incapacité Temporaire de Travail. Manifestement, la mention des jours d'ITT sur le certificat était importante dans le sens où elle permettrait de qualifier définitivement l'infraction. Christa bénéficia de cinq jours d'ITT. L'acte médical rédigé, elle se rendit enfin à l'hôtel de police, une paire de lunettes noires cachant une partie de ses yeux. Une femme en uniforme l'invita dans un premier temps à se rendre dans une pièce isolée afin de prendre quelques clichés des blessures subies. Cette épreuve fut éprouvante, Christa se sentit comme mise à nue face à cette femme qui prenait les photos avec méthode, sans sourciller et sans dire un mot. Elle fut ensuite accueilli par le commissaire Goya.

«  Vous voyez comme on se retrouve, souligna t-il avec sarcasme.

- J'aurais aimé sincèrement que ce soit pour une histoire de serviette... » sourit Christa.
Goya lui formula de nombreuses questions concernant l'agression. Un policier en uniforme prenait la déposition à l'aide de son ordinateur. Il notait scrupuleusement chaque parole, mot, expression, phrase dites par Christa.

« Avez-vous des ennemis? Des gens qui sont contre l'idée des restaurants par exemple? Questionna Goya.

- Non, pas à ma connaissance. Bien-sûr, il y a une certaine adversité lorsque l'on fait ce métier, mais ce n'est jamais allé aussi loin.

- Combien de personnes vous ont violenté?

- Et bien, de ce que je me souviens, un homme s'est jeté sur moi et m'a mis à terre. Il m'a frappé au visage à plusieurs reprises. J'ai alors tourné la tête et j'ai vu, je crois trois ou peut-être quatre jeunes arriver. L'un d'eux m'a donné un coup de pied dans le dos.

- Connaissez-vous ces personnes?

- Tout s'est passé tellement vite. Je ne saurais vous dire qui m'a agressé. La seule chose dont je me souvienne, ce sont des poings qui ne s'arrêtaient pas de me frapper. Le reste, je ne sais pas. »

Le commissaire Goya étala sur la table un panel de photographies en lui demandant de lui indiquer si parmi elles, Christa connaissait un individu. De multiples figures furent ainsi présentées. Alors qu'elle scrutait attentivement et avec minutie chaque portrait, Christa reconnut l'un de ses anciens employés. Il se prénommait Angus Soban. Autrefois serveur, il avait été licencié suite à un comportement inadapté lors de son service. Christa l'avait précisément surpris en compagnie d'une cliente dans un garde-manger en train de s'adonner à certains plaisirs charnels.

« Vous faites bien de me parler de ce jeune, mademoiselle Yseult parce qu'il s'agit de celui qui vous a agressé. Nous l'avons placé en garde à vue le soir des faits. Il n'a pu qu'avouer ce qu'il s'est passé. Dites-moi juste une dernière chose avant que je ne vous laisse partir. Quelqu'un a t-il essayé de vous aidé lors de l'attaque?

- Je me souviens avoir vu courir les deux vigiles du restaurant. Ils se sont fait stoppé par les jeunes qui sont arrivé par derrière. Et une jeune femme est alors apparu et les a maîtrisé.

- Vous la connaissez?

- Non, enfin... je sais simplement qu'elle s'appelle Emily. Je l'ai rencontrée le jour même alors je ne peux pas vous en dire plus. J'aimerai tellement pouvoir la remercier, se lamenta Christa.

- mais je pense que si vous en avez la possibilité, vous le ferez. Elle vous a quand même été d'un sacré secours. Faut dire que Soban n'y est pas allé de main morte avec vous. Il était sous l'effet de l'alcool, je ne sais pas ce qui aurait pu l'arrêter autrement.

- Commissaire, concernant cette histoire. Il ne s'agit que d'un règlement de compte en définitive? Devrais-je m'inquiéter d'éventuelles représailles?

- Je ne pense pas. Mais faites tout de même attention à vous, on ne sait jamais. Ce jeune n'était pas connu de nos services jusque là. »

Le commissaire posa d'autres questions à Christa, lui indiqua les différentes étapes de la procédure et lui fit par la suite signer sa déposition. Il lui indiqua alors qu'il pourrait lui rendre un petit service, à savoir lui communiquer les coordonnées de la fameuse Emily. Cette dernière avait été entendue sur les faits la veille.

« D'ailleurs, cette jeune femme semble assez énigmatique, son témoignage a été des plus durs à recueillir. Pas très loquace comme personne. Quoi qu'il en soit j'aurais pensé que vous étiez amies tant elle était inquiète à votre sujet. » ajouta Goya.

Christa accepta sans hésitation l'offre et s'excusa auprès du commissaire pour les propos qu'elle avait tenus lors de leur première rencontre. Il venait en effet de lui rendre un fier service. Christa ne souhaitait pas avertir Alexander des réels évènements. Elle désirait encore moins lui demander des informations sur sa soeur de peur de sa réaction. Le fait qu'Emily ne lui ai pas évoqué la réelle façon dont les évènements s'étaient déroulés n'était pas sans raison.

A peine arrivée chez elle, Christa se saisit du téléphone et composa le numéro inscrit scrupuleusement sur un petit post-it rose. Il s'agissait d'un numéro de téléphone portable. Il était accompagné d'une adresse pour le moins biscornue.

« RAAF WILLIAMTOWN, NELSON BAY RD
WGCDRR HAWLEY
BUILDING 225 COMMANDER OFFICE
WILLIAMTOWN NSW 2154 »

Aucune tonalité ne retentit. Une voix indiqua clairement « Nous sommes dans le regret de vous informer que le numéro que vous demandez n'est pas attribué. ». Christa pesta contre elle-même. Toutefois, une sensation de soulagement l'imprégna. Qu'aurait-elle pu dire à Emily si elle avait décroché. Cette femme l'intriguait entièrement. Il fallait qu'elle la rencontre à nouveau.

Il devait être 17 heures 30 lorsque Christa se souvint des paroles prononcées par Alexander à l'hôpital. Sa famille repartait ce soir! Christa réfléchit un instant. Quel était le nom de famille d'Alexander? Comment avait-elle pu oublier dans ces circonstances? Tournant et retournant le post-it entre ses doigts sous tension, elle relut le message et se remémora subitement le fameux nom de famille, Hawley. Elle composa dès lors le numéro de téléphone du Blue Beach et demanda la chambre de Mlle Hawley Emily. Par chance, le réceptionniste dévia l'appel. Deux tonalités résonnèrent avant que la ligne ne soit active.

« Hello? »

C'était elle, Christa reconnut son timbre de voix si particulier. Quelques secondes s'écoulèrent sans qu'elle n'émette le moindre son. Elle était comme paralysée.

« Hello? Is there someone?

- Euh... bonjour. Emily? Articula t-elle avec difficulté.

- Christa? C'est vous?

- Oui... excusez-moi de vous déranger, mais... il fallait absolument que je vous parle.

- Si cela concerne l'incident survenu à la sortie du restaurant, sachez que vous ne me devez rien...

- Je voulais vous remercier. Sincèrement.

- Je n'ai fait que mon devoir. Vous étiez en danger et je me trouvais sur les lieux. Ne pas avoir agi aurait été une ignominie, ne croyez-vous pas?

- J'aimerai vous revoir. Christa se surprit elle-même de sa demande et une gêne non dissimulée même dans sa voix émergea. Vous revoir... justement... pour vous remercier et...

- Mon avion décolle ce soir à 20 heures, je crains fort que cela soit possible. Je vous remercie tout de même pour l'invitation même si je la décline, confia Emily.

- Aurais-je l'occasion de vous revoir prochainement en France? Interrogea Christa, dénotant une certaine audace.

- Passez du temps avec Alexander. » Furent les dernières paroles prononcées par Emily avant qu'elle ne raccroche à sa convenance sans même un au revoir.

Christa en fut presque choquée. Comment cette femme aussi distinguée avait-elle pu lui raccrocher au nez? Cela ne fit qu'amplifier le sentiment de trouble qui l'habitait depuis une journée maintenant. Ce qu'elle ne put définir fut la cause réelle d'un tel trouble. Peut-être devrait-elle tirer un trait sur toute cette histoire et tenter de reprendre le cours paisible de sa vie. De toute manière, elle n'avait pas le choix. A quoi bon se tourmenter pour une personne qu'elle ne connaissait à peine et se trouvant à des milliers de kilomètres de chez elle?