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Date de création : 11.12.2008
Dernière mise à jour : 18.12.2017
114 articles


Chapitre 1 - Désobéïr? Normal pour une princesse...

Publié le 08/01/2009 à 12:00 par xefanfics
Chapitre 1 - Désobéïr? Normal pour une princesse...
« Ne vous penchez pas trop princesse, vous risqueriez de glisser! S'exclama une femme potelée.

- Je ne verrais rien si je ne me penche pas suffisamment.

- Vous ne seriez pas enfermée dans votre chambre si vous n'aviez pas désobéi au roi votre père...

- Toujours là pour me sermonner...

- Et puis, je ne vois pas pourquoi vous vous attendez à voir quelque chose maintenant, le tournoi ne démarrera pas tant que le soleil ne se sera pas couché alors...

- Peut-être... Mais ce n'est pas le tournoi qui m'intéresse, plutôt l'arrivée des braves chevaliers qui vont y participer.

- Au lieu de vous concentrer sur des princes étrangers, tentez plutôt de soutenir votre frère aîné. Il s'agit de son premier tournoi.

- Godric? Je le bats à plate couture à chaque entraînement, il ne tiendra pas cinq minutes... »

La jeune princesse inclinée contre le bord du balcon se redressa l'air songeur pour pénétrer à l'intérieur de sa chambre. D'une taille plutôt honorable pour son âge, elle dépassait aisément la majorité des courtisans du château, hommes et femmes confondus. Ses longs cheveux couleur de jais, soigneusement brossés tous les matins par sa servante, Lucrécia, luisaient magnifiquement à la lumière du soleil.

Le Royaume de Carmélide était dirigé d'une main de fer par le Roi Lot, son très impressionnant souverain. De toutes les régions de Grande Bretagne à cette époque sombre de l'histoire, aucun autre monarque ne pouvait rivaliser de par la superficie de ses terres. Aucun autre monarque ne pouvait se vanter d'avoir une fille aussi ravissante. De nombreux princes et héritiers de nobles familles se transportaient régulièrement à Carmélide pour avoir le privilège d'observer à loisir la délicieuse princesse. Son regard turquoise était réputé dans tout le pays pour sa beauté et son caractère onirique. Toutefois, la princesse Cyrielle de son prénom était loin d'être connue pour sa gentillesse à l'égard de la gent masculine. Cette attitude ne convenait guère pour son rang et inquiétait sérieusement sa famille.

A l'aube de ses dix-huit ans, elle serait prête à marier. Le Roi Lot étudiait la question avec la plus grande attention. Choisir un prétendant se révélait être une tâche difficile. Accorder la main de sa fille à un homme riche et puissant? À un héritier de terres voisines? À l'homme choisi par amour?

« Princesse, que faites-vous donc? S'indigna Lucrécia, s'affairant à son travail de broderie.

- Ce que je fais? Tu le vois bien. Je désobéis encore.

- J'aimerai bien voir ça répliqua la servante se postant dès lors devant l'unique porte de sortie. Le Roi votre père a bien précisé que vous n'aviez le droit de sortir par cette porte sous aucun prétexte!

- Et bien, je ne désobéirais pas finalement puisque je compte sortir par le balcon! »

Cyrielle ouvrit l'armoire qui contenait ses vêtements. Elle ouvrit un compartiment secret situé dans le fond du meuble et s'empara d'une tenue loin d'être adaptée pour une demoiselle de son rang.
« Vous n'allez tout de même pas recommencer!

- Je fais ça pour le bien de notre royaume Lucrèce...

- Quelles sornettes racontez-vous encore?

- Je sais très bien ce que mijote mon père. J'ai eu vent de la liste des chevaliers qui allaient participer au concours. L'un d'entre eux, le gagnant est censé être mon futur époux.

- Cela devrait vous plaire non?

- Non, cela ne m'enchante guère au contraire. Je ne laisserai pas un stupide tournoi décider de ma destinée. Viens m'aider à ôter cette robe s'il te plaît. »

Quelques minutes suffirent à métamorphoser la princesse Cyrielle. Vêtue à la garçonne, elle portait à présent un long pantalon de cuir noir surmonté de bottes, un bustier moulant de couleur blanc dont le tissu molletonné soulignait ses formes à la perfection et une longue cape noire enveloppant son corps entièrement se refermant sur la tête par un capuchon. Cyrielle aimait nommé cette accoutrement « la parfaite tenue du rôdeur ».

Elle s'était échappée bon nombre de fois du château à l'aide de cette parade et jamais personne ne s'en était rendu compte. Qui aurait cru qu'une princesse de bonne famille aurait quitté le monde magique de la féminité et de la coquetterie pour s'enfuir au dehors à la recherche de montée d'adrénaline et d'aventures?

«  Princesse, vous allez vous attirer des ennuis... s'écria Lucrécia prise de panique, et moi aussi...

- Fais comme si j'étais toujours là. Je n'ai pas le droit de sortir de ma chambre pendant deux jours de toute façon, personne ne devrait remettre ta parole en doute si tu agis avec naturel.

- Et si votre père se ravise et qu'il vous autorise à assister au tournoi?

- Depuis le temps, tu devrais savoir que mon père ne revient jamais sur ses décisions, c'est ce qui fait la force d'un grand suzerain.

- Vous n'avez pas tord sur ce point.

- Aide moi à tresser mes cheveux s'il te plaît. »

Cyrielle retourna encore une fois dans le fond de son armoire et en retira un fouet dont la mèche, d'une longueur formidable, imposait à son utilisatrice une maîtrise parfaite. Elle lança un clin d'oeil complice en direction de sa servante et en un éclair passa par dessus la balustrade du balcon et disparut.

«  Miséricorde, faites qu'elle ai raison » fulmina Lucrécia, les mains jointes.

Cyrielle pénétra dans la pièce située à l'étage du dessous, la chambre de son seul et unique frère Godric. Ce dernier était en train de se préparer. Le tournoi allait bientôt débuter, il était hors de question qu'il ne fasse pas honneur à son père, l'un des Roi le plus respecté de Grande Bretagne.

«  Pas la peine de rajuster ton col mon frère! Jamais je ne te laisserai participer.

- Cyrielle! Mais que... »

Godric n'avait pas l'allure d'un preux chevalier. Godric n'avait pas le charisme d'un preux chevalier. Godric... n'avait rien du preux chevalier. C'était un frêle garçon âgé de seulement dix neuf ans. Plus petit que sa soeur, il était bien plus fin également. Ses cheveux noirs encadraient un visage angulaire dont les yeux aux tons grisâtres ne contenaient aucune expressivité particulière. Godric avait tout du rat de bibliothèque et rien du prince charmant dont les fillettes rêvent secrètement avant de s'endormir.

« Où se trouve ton armure? Questionna Cyrielle.

- Mon... mon armure? Pourquoi tiens-tu tant à le savoir?

- Parce que je compte combattre à ta place. Ne me dis pas que cela n'est pas de ton goût.

- Combattre à ma place? Répéta bêtement Godric.

- Et si nous faisions un marché? Je te remplace le temps de la joute. Avec ton casque et ton armure, je ne serais reconnue. Je gagne le tournoi et puis... nous interchangeons de rôle. Tu te présentes lors du banquet royal et le tour est joué. »

L'idée était bien trop séduisante pour être refusée. Godric connaissait la valeur de sa soeur au combat. Depuis tous petits, ils étaient inséparables. Et bien que l'éducation d'une jeune fille soit différente de celle d'un jeune garçon, leur père n'avait pu se résoudre à les éloigner l'un de l'autre. De ce fait, Cyrielle avait acquis des facultés propres à un seigneur, exclusivement dans l'art du combat. Quant à Godric, il passait son temps à lire des romans d'aventures et d'amour, passe temps propre à toute princesse qui se respecte.

«  C'est d'accord! Mais tu as intérêt à gagner Sissi! Échangeons nos vêtements, je ne veux pas rater le spectacle.

- Tu fais preuve d'intelligence, comme d'habitude mon très cher frère. Je ne te décevrais pas.

- Attends, je vais appeler Garin, c'est lui qui doit m'aider à enfiler mon armure.

- Peut-on lui faire confiance?

- Comme tu fais confiance à Lucrécia. Se contenta de répondre posément le jeune prince. »

Godric sortit de la chambre pour y entrer à nouveau en compagnie de son serviteur particulier. Garin tirait un chariot abritant les différentes pièces d'armure utiles à la joute.

«  Qu'est-ce donc que cette armure! S'exclama Cyrielle.

- Ne me dis pas que tu n'es pas au courant? Il n'y aura pas de tournoi à proprement parler.

- Comment ça?

- Et oui, pas de lances! Seulement des joutes.

- Mais alors... commença Cyrielle.

- Il n'est pas question de te trouver un mari, tu as tout compris. Mais c'est trop tard, maintenant que l'affaire est conclue tu me remplaces!

- Tu t'es bien gardé de me le dire...

- Ta proposition était trop belle, tu ne peux pas m'en vouloir.

- Quel est le but de ce tournois alors?

- Aucun. Le divertissement. Pourquoi crois-tu que Père t'aurait laissé enfermée dans ta chambre deux jours durant si tu étais le prix d'un tournoi? Rien de mieux que de t'exposer aux yeux des participants afin de leur donner du courage. »

La joute eut finalement lieu au coucher du soleil. Le Prince Godric, sous les applaudissements de la foule se montra particulièrement compétent et écrasa chaque concurrent direct qui osait s'approcher. Il remporta la joute aisément sous la houlette de son père. Comme convenu, Cyrielle laissa la place à son frère dès lors qu'il fallut retirer son armure. Elle retourna dans ses quartiers docilement empruntant le même chemin qu'elle avait employé pour les quitter.

Lucrécia frémit de soulagement à la vue de la princesse. A grands coups de révérence, elle quitta la pièce, laissant son altesse seule. Cyrielle jeta un bref coup d'oeil à sa chambre. Un grand lit à baldaquins et aux teintures vert émeraude siégeait au centre. Une grande peinture sur toile représentant le Roi Lot entouré de ses deux enfants, était apposée contre l'un des murs. Devant avait été placé un petit sofa à l'assise en velours. Une coiffeuse surmontée d'un miroir magistral se trouvait contre le mur opposé. Enfin, l'armoire royale composée de chêne et de marbre présidait près de la porte d'entrée.

Cyrielle ne voyait pas une chambre mais plutôt une prison. A quoi bon être une princesse si c'était pour passer le plus clair de son temps enfermée entre quatre murs? Son père, un homme sévère la punissait régulièrement, ce qui la confinait inexorablement dans sa chambre. Les raisons de chaque punition? Être allée en ville sans autorisation? Avoir semé le désordre dans la taverne du coin après avoir trop consommé d'alcool? S'être aventurée dans la forêt maudite?

Ce dernier point était à l'origine de sa dernière radiation. Le Royaume de Carmélide comprenait de vastes étendues boisées dont l'une était redoutée de tous. Les anciens parlaient d'une forêt ensorcelée et abritant des créatures de l'ombre. Les plus jeunes aimaient à parler d'une forêt enchantée où des êtres magiques avait élu domicile. Ce qui était certain parmi toutes ces supposition fut le fait que le Roi Lot avait interdit à quiconque d'y pénétrer sous peine d'être pendu sur la place publique. Le bois devait donc bien dissimuler un secret de la plus haute importance. Cyrielle s'était promis de le découvrir.