Les rayons du soleil levant éclaircirent violemment la pièce, sans commune mesure. Agressée par cette lumière vive, Christa grimaça légèrement, s'étirant avec une raideur certaine. Ses muscles, endoloris ou contractés pour la plupart semblèrent lui indiquer qu'elle avait dormi dans une position inconfortable. Ouvrant à demi les yeux, elle scruta les alentours de la chambre. A première vue, elle se trouvait seule à l'intérieur. Pour une raison pour le moins inconnue, Emily s'était tout bonnement volatilisée. Elle se leva avec une difficulté non dissimulée, massant tour à tour les parties douloureuses de son corps.
Repensant à la nuit qui venait de se dérouler, Christa ne put s'empêcher de sourire bêtement tout en observant, par l'une des baies vitrée le décors océanique au loin tourmenté par un vent d'une extrême violence. Elle s'était donnée à Emily et avait possédé cette dernière intégralement. Un frisson malicieux s'immisça sur sa peau nue. 'Et si tout cela n'avait été qu'un rêve? Un rêve de plus..'
Elle alla s'habiller rapidement et se trouvant devant les marches menant au rez de chaussée, aperçut Hisae en train de les gravir d'un pas lourd. L'asiatique affichait un faciès inquiet et mal assuré. Elle se rendit compte de la présence de la française à la dernière marche seulement.
« Ch.. Christa? Que fais-tu dans cette chambre? Interrogea t-elle profondément choquée.
- Euh.. je cherche Emily! Tu ne l'aurais pas vue par hasard?
- Ah? Tu me rassures...
- Et toi? Je peux t'aider peut-être?
- Il semble que nous ayons le même objectif ce matin. Je n'ai eu aucun résultat en fouillant le rez de chaussée et toi?
- Rien ici non plus. Où est-elle passée?
- Avec la tempête qui se prépare, ce n'est pas très prudent de sa part.
- Je m'inquiète. J'ai comme la mauvaise impression qu'elle s'en est allée seule en guerre... Pour changer.
- Seule en guerre? De quoi veux tu parler?
- C'est toi qui a été contaminée par le virus, osa Christa.
- Co... comment peux tu être au courant de... ça?
- Emily et moi sommes... belles-soeurs et... nous sommes de très bonnes amies par la même occasion... alors.. elle me dit pas mal de choses en fait.
- Je n'aurais jamais cru Emily capable de parler de.. ça. »
Un tremblement de terre intervint à cet instant, provoquant la chute des deux femmes au sol. Un bruit assourdissant d'une impressionnante intensité l'accompagna.
« Qu'est ce que c'est que ça? Hurla Christa se bouchant les oreilles.
- C'est... c'est un hélicoptère! Cria Hisae. Regarde! Il se pose sur la plage! »
Un hélicoptère camouflé venait effectivement de se poser juste sur la plage devant la villa. Ses hélices tournaient encore lorsque la porte latérale s'ouvrit pour laisser sortir une troupe de dix militaires lourdement équipés de Mp4 et de fusils à canon scié. Ils coururent en formation jusqu'à atteindre la terrasse.
« Les hommes de Williamtown! S'écria Hisae. Christa! Ils ne sont pas là par hasard! Fuyons!
- Mais comment? Ils ont cerné la maison, tu as bien vu!
- Par le toit! »
Hisae ouvrit avec peine la baie vitrée donnant sur un petit balcon. Elle s'agrippa tout d'abord à la rambarde pour ensuite se jeter littéralement sur le sable, effectuant à l'arrivée une roulade parfaitement maîtrisée. Ne regardant à aucun moment en arrière, elle courut se réfugier derrière les dunes au loin. Deux hommes armés la poursuivirent en vain avant de revenir, bredouilles, occuper leur position initiale.
'Vive la solidarité' pensa Christa prise d'une panique peu à peu accrue. 'Pourquoi n'es tu jamais là quand il le faut Emily?' Elle entendit un grand boum. Les soldats venaient de défoncer à coup d'explosifs la porte d'entrée. Ce fut ensuite le brouhaha provoqué par leur piétinement volontaire à l'intérieur de la demeure qui parvint aux oreilles d'une française définitivement alarmée. Postée debout devant le lit et dans l'incapacité de bouger tellement la peur la paralysait, Christa se décida finalement à accueillir les individus armés. Il était hors de question qu'elle les laisse visiter impunément les lieux sans faire face à une résistance, aussi faible soit-elle.
Une vue circulaire de la pièce lui permit de repérer un objet qui pourrait faire office d'arme à destination utile. La barre d'acier supportant les rideaux voilés de la salle de bain ferait l'affaire pour repousser l'ennemi. Grimpant sur le meuble lavabo, elle n'eut aucun mal à dévisser la tringle. Elle glissa cependant sur le rebord du meuble et attrapa malencontreusement, afin de se retenir dans sa chute, l'une des appliques murales. A sa grande surprise, l'un des pans de mur pivota, s'ouvrant telle une porte.
Dans la panique ambiante, la française se laissa penser qu'il s'agissait d'un passage secret, elle s'engouffra à l'intérieur de ce qu'elle croyait être un tunnel de sortie. Dans sa course, elle heurta une cloison. La réalité ne fut pas celle estompée. Elle pénétra à l'intérieur d'une petite pièce sombre confinée de cinq mètres carrée.
Se retournant pour s'en échapper à toute hâte, elle remarqua que la porte était blindée. D'une épaisseur dépassant aisément les vingt centimètres et sûrement constituée d'acier, elle serait difficile à refermer. S'avançant vers l'encadrement, Christa déclencha un système automatique sans pouvoir réagir. L'imposante porte, ouverte sur l'extérieur se referma sur elle, la projetant contre le mur opposé à l'intérieur.
Elle se trouva dès lors détenue dans cette salle étrange qu'elle qualifia de coffre fort. Une voix numérique égaya la profonde solitude qui l'habita lorsqu'elle se laissa tomber, dos collé à la paroi froide et rigide.
« Système de sécurité activé, intrusion chambre forte».
D'un certain côté, cela arrangeait la petite femme blonde. De cette façon, elle serait intouchable, les mystérieux soldats armés ne pourraient jamais l'atteindre et ne découvriraient certainement pas l'existence de cette pièce secrète. Si elle-même, dans son étourderie n'avait activée l'ouverture de porte, la salle de bain aurait seulement abrité le mobilier nécessaire à ses yeux et non pas une pièce attenante. Un léger problème se posa malgré cet état de fait. Si elle ne parvenait à ouvrir la porte, qui viendrait l'y aider? Emily allait-elle savoir quelle se trouvait à l'intérieur de la chambre forte? Et puis l'obscurité ambiante la mettait mal à l'aise. Il faisait noir, très noir et elle n'avait aucune idée concernant son environnement immédiat.
Elle se leva à l'aide de la tringle qui ne l'avait pas quitté et à sa surprise, une vive lumière l'éblouît. Décryptant des yeux les alentours, elle discerna enfin l'utilité de l'endroit. Il s'agissait d'un centre de contrôle. Une large console, exposant écrans informatiques, claviers et de multiples commandes, trônait sur les deux flancs face à la porte. Tous les moniteurs s'allumèrent miraculeusement, une trentaine au total. Chaque image dévoilées par ces écrans étaient celles de chaque pièce de l'habitation.
'Je n'aurais jamais imaginé cette maison si bien surveillée' s'étonna Christa.
S'installant fébrilement dans l'unique fauteuil de la pièce, elle put ainsi suivre l'avancée des intrus dans les lieux. Ils se trouvaient actuellement dans le hall et n'en avaient pas bougé. Ils semblaient attendre quelques instructions avant de procéder à une fouille des lieux plus complète. Les vues sur les autres pièces de la maison ne révélèrent aucune activité indépendante.
Les soldats se divisèrent en trois groupes, deux groupes de trois pour un groupe de quatre, et se dispersèrent dans la villa à la recherche d'un but inconnu. Christa, malgré un stress naissant s'insinuant peu à peu dans chaque partie de son être, étudia chacun de leur mouvement avec application. Son regard se porta alors sur la flore luxuriante de la serre. Elle était persuadée d'avoir vu des branches bouger. Son flair ne la trompa pas puisque une forme sombre se déplaça avec souplesse, apparaissant entre quelques bambous et un palmier. Emily.
La jeune femme était vêtue d'une combinaison de cuir moulante couleur ocre. Son veston, ouvert, découvrait un tee-shirt fort raccourci ainsi que son ventre dénudé. Un reflet éclatant retint l'attention de Christa. L'australienne tenait un objet contondant de type lame, une arme blanche à double tranchant. Elle s'approcha lentement vers le mur qui semblait abriter la caméra de surveillance par le biais de laquelle sa compagne observait la scène. Comme si elle se savait épiée, elle esquissa un sourire rassurant mais qui se voulait tout de même démoniaque. Emily tenait un jian dans sa main droite, ainsi que son fourreau dans la gauche.
Deux soldats armés se rapprochaient dangereusement de la serre. Arrivés devant la porte, le premier, pas très confiant, présenta la pointe de son fusil d'assaut à l'intérieur de l'encadrement. Emily se saisit d'un geste vif de l'arme, administrant dans un même temps un coup de crosse monumental dans le bas ventre du soldat inexpérimenté.
« Ne jamais présenter son arme à l'ennemi! » s'exclama l'australienne alors qu'elle jetait sa nouvelle acquisition dans la piscine. Elle attrapa la manche du soldat désarmé, le tira vers elle et avant même qu'il ne le réalise, sa tête roula à même le sol. Son second, pénétra, résolus, dans la serre, défouraillant dans toutes les directions face à une menace dont il n'avait pas encore vu le visage meurtrier. Emily effectua un salto avant maîtrisé afin de se positionner derrière lui alors qu'il marchait sans vraiment voir où il allait. Elle trancha, sans sourciller, le bras qui permettait au soldat d'appuyer sur la queue de détente. Ce dernier hurla de douleur en se retournant, une peur démesurée visible dans le fond des yeux.
Il fit face à l'ange de la mort. Emily le dévisagea un court instant puis retira son casque et sa cagoule à l'aide de sa lame. Elle serra les dents et souffla: « Harper, ne jamais progresser à l'aveuglette », avant de lui donner un coup de fourreau dans le ventre et lui trancher à son tour la tête.
Christa tressaillit d'horreur, les mains crispées sur les accoudoirs de son siège. Emily était-elle réellement capable de tuer un homme de sang froid? Un homme, qui plus est, qu'elle connaissait? Était-elle simplement capable de tuer? Ces questions avaient toujours rôdé dans son esprit sans qu'une réponse soit pour autant donnée. Elle se trouvait devant le fait accompli. La cruauté et le goût du sang palpable chez la militaire la glaçait d'effroi. Non elle ne savait rien de cet être extraordinaire jusque là. Cette face cachée lui était à présent exposée avec une violence non négligeable. Elle manqua de s'évanouir face à l'abomination dont elle venait d'être témoin indirectement.
Ce qui l'avait le plus marqué n'était peut-être pas le résultat d'un combat qui n'en fut finalement pas un tant les parties étaient inégales, mais plutôt l'attitude sanguinaire de celle qu'elle voulait posséder corps et âme. Cette jouissance et ce plaisir procuré lors de cet affrontement émanait de tout son être. Le pouvoir et la domination lors de cette rencontre transpirait dans l'attitude de l'australienne.
« FIND HER FRIEND! FIND THE BLONDE AND KILL HER! » hurla le chef du groupe de trois soldats, à la vue du spectacle désolant lorsqu'ils arrivèrent dans la serre. Les trois hommes encerclèrent l'un des corps à leur grand dam. Emily, surgissant des hauteurs se retrouva au centre des mercenaires. Ne pouvant tirer suite au trop grand risque de se blesser les uns, les autres, un dialogue inattendu débuta:
« Il me suffit d'un geste, un seul... pour trancher toutes vos petites têtes.
- Nous allons te tuer toi et cette blonde! Répondit du tac au tac l'un des hommes.
- Comment est-ce possible pour de braves soldats comme vous d'obéir à cet ordre qui dépasse vos affectations? Vous n'êtes pas des commandos? Seulement des gardes terrestres à Williamtown. Hawk... Perkins... Clive...
- Co... comment..
- Je connais chaque soldat avec qui j'ai servi vaillamment durant de longues années mon pays messieurs. Sachez que vous faites fausse route en agissant de la sorte, vous ne faites que participer à une opération clandestine destinée à couvrir un groupuscule terroriste au sein de l'armée.
- Mensonges! S'égosilla Clive. Vous... vous avez attaqué vous-même les hommes qui vous vouaient une confiance aveugle Commandant!
- Ah oui? Répliqua Emily. J'aimerai bien savoir comment?
- Ne jouez pas avec nos nerfs, vous avez abattu l'avion de combat du lieutenant Lee lors de votre dernier vol.
- Abattu volontairement?
- Non, ce fut une erreur tactique mais grandement embarrassante pour votre prestigieuse carrière. Alors vous avez tenté de corrompre les pilotes témoins de la scène sans succès. Le lieutenant Tomasson en est mort. Quant au lieutenant Carter, il s'agit de la seule rescapée de cet odieux massacre!
- Carter? Répéta machinalement la militaire.
- Vous allez payer pour vos crimes, votre tête est mise à prix.
- Je conçois parfaitement que ma tête soit mise à prix aux vues des horribles crimes dont l'armée veut m'affubler, cependant... je ne pense pas que la blonde, comme vous l'appelez, soit pilote de chasse ou de ligne... Ce qui n'explique par le fait que vous vouliez la tuer.
- Je... commença Perkins.
- Je ne laisserai personne lui toucher un seul cheveux! Glapit l'australienne dont le regard s'était métamorphosé. Ses yeux brillaient d'une lueur démente.
- Ne discutez pas les ordres, ordonna Clive, tout en donnant un puissant coup de coude dans les côtes du soldat hésitant.
- Alors... si je comprends bien, vous n'avez aucune raison de ce qui motive la mise à mort de cette personne, se moqua Emily. Pathétique.
- Je vais te tuer moi-même, au corps à corps! S'énerva Hawk! Comment oses-tu te jouer de nous dans cette situation? Ne vois-tu pas que tu es seule?
- J'aimerai bien voir ça... ajouta la grande brune.. approche! »
Le soldat ne se fit pas prier. Il retira rapidement son équipement lourd, casque, gilet pare-balles, fusil d'épaule, fusil d'assaut ainsi que son sous-pull, exhibant un torse imberbe et musclé. Hawk ne devait pas avoir 25 ans. Il se pencha et retira de l'intérieur de chaque rangers un poignard dont les lames avaient été finement effilées.
« Écartez-vous vous autres que je lui fasse comprendre sa douleur » commanda t-il en adoptant une position de combat. Les lames de chaque poignard dirigées vers le bas, il releva les mains afin de se protéger le visage tout en avançant en direction de sa cible. Emily, fière et droite se prépara à l'assaut adverse mentalement. Elle ne bougea pas d'un millimètre. Elle connaissait Hawk parce que celui-ci avait été assigné à la surveillance des résidences à l'intérieur de la base militaire sans plus de précisions. Elle ne l'avait jamais croisé au gymnase ou effectuant son jogging du matin. Elle ne savait que peu de chose à son sujet finalement. Des précautions seraient à prendre lors de la première attaque afin qu'elle puisse juger de son niveau.
Hawk sentit quelques gouttes de sueur s'échapper le long de son visage. C'était maintenant ou jamais. La femme qu'il venait tout juste de défier était connue pour être redoutable et sanguinaire. Mais après tout, peut-être que les rumeurs qui couraient la concernant n'étaient, à juste titre, que des rumeurs et donc non avérées. Il s'élança avec agressivité et tenta d'asséner un coup de poignard au niveau de l'intérieur de la cuisse de la grande femme. Son objectif serait d'atteindre au plus vite l'un de ses centres vitaux afin d'écourter l'affrontement. Il le savait, chaque minute passée en sa compagnie s'apparenterait comme un jeu avec la mort elle-même.
Emily recula vivement et effectuant un tour sur elle-même trancha en un éclair la main du pauvre malheureux dans sa tentative. « Débutant » souffla t-elle. Hawk cria, regardant le sang s'écouler de son membre meurtri. Il ne vit pas la lame achever sa tâche et lui retirer une bonne fois pour toute la vie. Pris de panique, Clive et Perkins mirent en joue leur fusil d'assaut et tirèrent dans la direction du vainqueur. Emily, se protégea des balles à l'aide du corps inanimé de sa dernière victime. Elle courut droit sur les deux hommes et avant que ces derniers ne s'en aperçoivent, de deux mouvements rapide dirigés au niveau du bassin, la lame pénétra la chair, la tranchant simultanément, pour ensuite être méticuleusement replacée dans son fourreau.
La désolation régnait dans la serre, autrefois connue pour sa luminosité et son tableau onirique. La mort venait d'ôter la vie de cinq hommes en l'espace de quinze minutes seulement. Des larmes s'évanouirent sur les joues brûlantes de Christa. Toujours sous le choc, la française toucha du doigt ses lèvres serrées. 'J'ai... j'ai embrassé... la mort' pensa t-elle. Emily ne lui avait pas mentit, elle était réellement capable du meilleur comme du pire, la preuve en était. Un détail la frappa particulièrement. L'australienne prenait plaisir à se battre, un sourire satanique l'accompagnant dans chacune de ses exécutions. Le choix de l'arme de ce jour appuyait cette théorie. Elle n'aurait pu trouver plus sobre et moins sanglant. Malgré la vue de telles atrocités, Christa ne pouvait s'empêcher de suivre le parcours de cette guerrière au travers des petits écrans. Une fascination sertie de peur s'était emparée d'elle.
Il ne restait plus que deux soldats. Ceux-ci montèrent à l'étage et commencèrent à fouiller la chambre puis le dressing. L'ange noir se trouvait proche. Et leur fin serait imminente. Christa surveilla avec attention la progression du groupe sain et sauf à l'aide des cinq écrans portant sur tous les angles de la chambre. Son regard se hasarda sur les autres moniteurs à la recherche de leur bourreau, sans résultat. Sa silhouette apparut finalement au pied des marches menant à la chambre. Quelque chose lui manquait, elle n'était plus en possession de cette épée barbare. Au premier abord, elle aller s'offrir désarmée.
'Tu sais que je t'observe, là dans cette pièce blindée, tu sais que je vois chacun de tes gestes, chacune de tes actions dénuées de sens. Tu veux que je vois ce côté, tu veux m'écoeurer. Tu veux...'
Emily venait de se jeter sur le premier militaire, sautant sur son dos par derrière et le tenant fermement, ses jambes se serrant contre sa taille. Un quart de seconde suffit. Ses mains saisirent le cou du malheureux, appuyèrent avec une force incommensurable et lui firent faire un demi-tour complet, coupant à jamais le souffle de ce qui fut auparavant un homme.
Elle bondit sur le second qui n'eut pas tout à fait le temps de se retourner. Contractant les doigts de ses mains, elle exerça des points de pression on niveau de son cou. Le soldat tomba à terre, un gémissement s'échappant, tel une feuille morte. Emily lui retira tout ce qui pouvait représenter un danger pour elle, fusil d'assaut, grenades, pistolet automatique, poignards. Enfin, elle se pencha sur ce que Christa pensait être un cadavre et lui parla le plus calmement du monde:
« Je viens de stopper le flux de sang qui irrigue ton cerveau, si je n'interviens pas, dans moins d'une minute tu seras un homme mort. Mais je ne le souhaite pas... et toi non plus je suppose. Je veux savoir le nom de celui qui a donné l'ordre de cet assaut.
- Wii... Wingg com...mander Shanks! Réussit à prononcer l'homme alors qu'un filet de sang s'échappait de l'une de ses narines.
- Bien. Dis à ton supérieur que je n'admettrais pas que l'on s'en prenne à mon entourage. S'il a un problème à régler, qu'il le fasse directement avec ma seule et unique personne. Je te laisse la vie sauve, va. »
Emily reposa ses doigts sur la gorge du malheureux afin d'appliquer à nouveau des points de pression. Le regard de l'homme se perdit et celui-ci s'évanouit. La grande femme resta penchée sur ce corps inconscient quelques minutes avant de tourner le regard en direction de la salle de bain.
La porte blindée s'ouvrit soudainement. Une ombre se dessina dans l'encadrement. Christa était comme paralysée, le moindre geste paraissant impossible. Pourrait-elle se perdre à nouveau dans ces yeux couleur de glace? La réalité venait de la frapper de plein fouet et elle ne savait pas si elle était prête à l'affronter. S'attendant à voir surgir à l'intérieur de ce repère secret l'objet de ses tourments, la tension monta jusqu'à atteindre un point de non retour, l'évanouissement pur et simple.
Rien à dire, c'est génial. J'adore ton style, tu écris vriment très bien!magnifique suite!!!!!!!!!!!!merci
Je peu dire que magnifique, splendide, comme toujours bravo.
Vivement la suite.
Ce chapitre était grandiose,j'ai adoré quand Emily tué ces hommes de sang froid.(je suis un peu gore lol)En tout cas bravo,ton histoire est vraiment génial.
wouaou quel talentLe côté sombre d'Emily est étrangement mais indéniablement attirant. Dommage toutefois pour les fautes d'orthographe et de frappe !a quand la suite , dommage ce n'est pas fini on reste sur sa faim!Ecrire un commentaire